Cartagena ‘mi amor`

Après Bogota ‘la fraîche`, nous avons rejoint sur la côte caraïbe Carthagène des Indes la ‘caliente` ! Ici la température descend rarement en dessous de 27°C la nuit. La ville a beaucoup changé depuis mon dernier passage en 1992, les vielles maisons coloniales délabrées ont été pour la plupart rénovées sans faute de style. Mais le tourisme de masse est passé par là et le charme désuet des années 90 a laissé place au commerce intensif. Le déferlement des touristes à chaque arrivée d’un bateau de croisière géant est impressionnant : tout la veille ville s’active pour transporter, alimenter, désaltérer et équiper de colliers, chapeaux et autres objets d’artisanat local ou non tous ces bons touristes. Il y en a pour tout les goûts toutes les bourses, du bracelet made in Venezuela ou China, au sac Louis Vuitton authentique. En tout cas l’architecture coloniale de la ville a toujours autant de charme et les Carthagenois toujours autant de gentillesse et de générosité a offrir, il faut juste savoir se perdre dans les quartiers un peu moins touristique et profiter d’un bon ‘sancocho` (soupe de légumes avec yucca, pommes de terres, plantain, oignons, maïs et au choix poulet, bœuf etc.) dans un resto populaire ou la serveuse vous gratifiera d’un ‘mi amor` qui claque sa mère à chaque passage !

Tout cela ne nous fait pas oublier la raison de notre présence qui s’éternise un peu trop à notre goût. En effet arrivés le 2 décembre, nous avons dès le lendemain eut le plaisir d’apprendre que le Guayaquil Express venait d’arriver au port dans la soirée (photo du tracker) et que son déchargement était prévu dès le lendemain. C’est donc avec excitation que nous avons rejoint Julio l’agent transitaire à son bureau pour la préparation des papiers administratifs nécessaires à notre présence sur le port lors de l’ouverture du conteneur prévue pour le lendemain 6 hr du matin au port. Point de détail sur l’administratif en Colombie, la procuration (poder) établie au nom de notre transitaire lui permettant d’effectuer les démarches en douane et au port en notre nom devant être validée par un notaire, cela nous a pris 10 minutes et 3 euros en nous présentant à l’officine de ce dernier sans RDV, on aimerait parfois que les démarches notariales soient aussi accessibles à tous, rapides et bon marché dans nos belles régions françaises.Puis il nous a fallu acheter une assurance individuelle nous permettant de pénétrer l’enceinte sous douane du port. Rendez vous pris pour le lendemain matin à 6:00 tapantes a l’entrée du port, où il fallut montrer patte blanche et c’est ainsi qu’équipés de pantalons longs, chaussures fermées, d’un gilet jaune fluorescent (eh oui on le porte également en Amérique du sud !) et d’un joli casque de chantier nous avons pu pénétrer sur le port. Je vous confirme que paré de tous ces atours après deux heures d’attente sous le soleil on a plutôt l’impression de porter un short de sudation au milieu d’un hammam!, c’est du reste l’occasion pour certains de faire une petite sieste.


Puis le moment tant attendu arrive : l’inspecteur des douanes est là on va enfin pouvoir casser le scellé et procéder au contrôle. Ça c’est la théorie car tout ne se passe jamais comme prévu, la batterie n’ayant pas été débranchée pour la traversée elle est totalement vide, donc impossible de sortir Tommy sans une batterie qui doit arriver ‘ahorita` (dans l’instant) et qui de fait arrivera à 10:00 suivi de l’inspecteur 30minutes plus tard. L’inspection est ultra simple on vérifie que le numéro de châssis et bien celui indiqué sur la carte grise et basta ! rien sur les marchandises transportées. On remet le tout dans le même conteneur un nouveau plombage et maintenant on attend que l’inspecteur rende son verdict par écrit au transitaire. Là on croit que c’est sûr on aura le papier cette après-midi qui va nous permettre de souscrire en ville l’assurance routière (SOAT) sans laquelle impossible de prendre la route. Les heures passent et fin d’après-midi ce jeudi rien pas de confirmation ☹, bon ce sera pour demain ! De plus Julio nous l’a promis nous serons sur la route au plus tard samedi……..eh! bien une fois encore le sort en a voulu autrement : non seulement nous avons reçu le document de l’inspecteur trop tard vendredi après-midi pour souscrire ladite SOAT qu’il ne sera possible d’obtenir que lundi a partir de 7:00 du matin. Entre temps on croise les doigts pour que les autorités du port donnent leur feu vert pour que le conteneur soit enfin sorti du port et transféré à l’entrepôt du transitaire afin que nous puissions enfin reprendre possession de Tommy et que Milou puisse se dégourdir un peu les pattes !

On vous laisse c’est samedi soir. On espère pouvoir vous en dire plus sur notre apprentissage de la philosophie du ‘mañana` dès lundi.

Hasta pronto amigos!


10 thoughts on “Cartagena ‘mi amor`

    1. Hi Paul, Great to see you again! Forget your French brain 🧠 there is a language menu to pick from either top of page on the right or sometimes it appears down at the Page end also on the right side!

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  1. Que de péripéties mais au moins nous profitons de ces belles photos et vous êtes en bonne compagnie. J’espère que vous avez récupéré Tommy et Milou à l’heure qu’il est. Bises à tous les deux

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    1. Merci pour ces pensées, nous avons “enfin” récupéré nos deux compagnons hiers soir. Depuis nous réglons les problèmes d’électricité l’un après l’autre 🤨, c’est la vie. Nous espérons quitter Carthagène demain!
      Suerte

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  2. Oh la la, c’est vraiment l’aventure 🙂. Vous en êtes à combien de “sancocho” depuis ? Bon, c’est beau quand même. Mais quand il commence à y a avoir des assassinats de français à Bogota, mieux vaut prendre le large… quand on peut. J’espère que vous pourrez commencer votre roadtrip aujourd’hui 🤞. Bises. Mymi

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  3. Hello !
    Super les cavaliers qui viennent au resto avec leur monture !
    Et la manif pour les retraites !
    Bonne chance pour lundi
    Bises
    Martine

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